Nous avons rencontré trois femmes résistantes formidables le dimanche 10 mars 2013 et leur avons témoigner la solidarité de Précariteuses. A la suite d'un débat et d'une vidéo éloquente, nous avons partagé un repas Palestinien fraternel préparé par Nader.

Nariman, Bouchra et Manal Tamimi ont pris d'énormes risques en quittant leur petit village Palestinien de quelques centaines d'habitants, Nabi-Saleh, pour venir témoigner de leur incroyable combat.

Elles parcourent la France, la Hollande et l'Italie dans la même démarche : nous alerter sur l'incroyable et inadmissible quotidien que ces citoyens subissent dans leur pays.

Des enfants qu'on arrête, qu'on maltraite, un jeune homme tué au cours de manifestations pacifiques où l'occupant bombarde des centaines de lacrymo sans faire de distinctions. Hommes, femmes et enfants sont maltraités, emprisonnés, privés de soins, de médicaments et de matériel de santé. Impossible de quitter le village pour les habitants ou d'y entrer pour les secours.

Une armée Israélienne omniprésente en zone C à 20 km au nord/ouest de Ramallah où l'autorité Palestinienne n'intervient pas. Les habitants rationnés d'eau (12 heures d'eau par semaine alors que les colons en bénéficient 24h sur 24) que l'on n'hésite pas à polluer en projetant sur les réserves des produits toxiques.

Des femmes qui se groupent, qui tentent par tous les moyens de communiquer mais aussi de résister en créant des activités solidaires, en se formant aux premiers secours.

Il a fallu ruser pour quitter le pays et atteindre l'Europe, mais qu'adviendra-t-il au retour ? Emprisonnées ? Interrogées ? Humiliées ? Il faut pourtant parler, crier, témoigner de cette inhumanité qu'on inflige à des civils innocents.

Les femmes sont encouragées par les hommes à combattre, à résister, chez elles l'égalité des droits existent. 80 % des femmes ont suivi des études et possèdent une véritable indépendance. Les droits des femmes ne sont pas en péril, dans leur pays la difficulté c'est faire manger les enfants, les protéger. Les hommes s'engagent dans la même démarche mais sont systématiquement emprisonnés, pendant des mois, voire des années.

Précariteuses a décidé de rester en contact par email et de parrainer un(e) ou plusieurs(es) prisonniers(ères). Vous pouvez vous joindre à nous, quelques mots, juste pour dire "nous savons, nous témoignons pour vous". Créons un lien, ne les laissons pas dans un silence désespérant pour eux, inconcevable pour nous.

Précariteuses n'a qu'un but : ROMPRE L'ISOLEMENT partout car la solidarité est vitale partout !